Le cerveau et le multitâche : pourquoi il nous ment
- Action NeurOptimum
- 19 mai
- 3 min de lecture
Ou comment faire plusieurs choses en même temps… nous rend moins efficaces!
Mais la science est claire :
Le cerveau humain n’est pas conçu pour faire plusieurs tâches cognitives complexes en parallèle.
En fait, le multitâche ne vous rend pas plus rapide. Il vous ralentit, vous fatigue, et altère la qualité de vos décisions.
Chez Action NeurOptimum, nous accompagnons souvent des personnes qui se sentent dépassées, éparpillées, ou qui n’arrivent plus à « faire le tri » mental. Voici ce que vous devez savoir sur le fonctionnement réel de votre cerveau face au multitâche.
🧠 Le cerveau ne fait pas du multitâche. Il fait du « switching »
On croit être multitâche… mais en réalité, le cerveau passe rapidement d’une tâche à l’autre. Ce processus s’appelle le “task switching” (bascule de tâche).
Et à chaque bascule, il y a :
une période de transition cognitive,
une perte temporaire de concentration,
un effort supplémentaire pour réengager la mémoire de travail.
🧪 Une étude de l’Université Stanford a démontré que les personnes qui se croyaient “multitâches” étaient en fait moins efficaces, plus distraites, et plus lentes à reprendre une tâche après l’avoir interrompue.
🧪 Que se passe-t-il dans le cerveau?
Lorsque vous faites deux activités mentales en parallèle (ex. : lire un rapport et écouter une conversation), le cortex préfrontal est sollicité des deux côtés à la fois.
Or :
Le cortex préfrontal gauche traite le langage, la planification, l’analyse logique.
Le cortex droit gère l’attention globale, la vigilance, la mémoire spatiale.
Quand on tente de tout faire à la fois, le cerveau :
fragmente l’attention,
diminue la capacité à maintenir une ligne logique,
surcharge les circuits de mémoire de travail,
génère plus d’erreurs.
🎯 Résultat : on se croit actif… mais on est moins performant.
Les coûts du multitâche sur la cognition
❌ 1- Moins de productivité
Chaque fois qu’on interrompt une tâche (ex. : notification, appel, message), le cerveau prend en moyenne 15 à 25 minutes pour retrouver son niveau de concentration initial (Mark et al., UC Irvine, 2008).
❌ 2- Plus d’erreurs
Plus le cerveau “switch”, plus il perd de l’information transitoire. Cela crée :
des oublis,
des confusions,
des approximations,
et une fatigue mentale qui altère le jugement.
❌ 3- Fatigue décisionnelle
Chaque microchoix (ouvrir ou non une notification, répondre ou non à un message) puise dans les ressources attentionnelles. À force, cela entraîne :
une sensation de surcharge,
une baisse de motivation,
une fatigue émotionnelle ou irritabilité.
Et les enfants, les ados?
Les jeunes cerveaux sont encore moins bien équipés pour gérer le multitâche.
Leur cortex préfrontal est en développement jusqu’à 25 ans.
Ils ont plus de mal à prioriser, inhiber, filtrer.
Le multitâche scolaire (Zoom + devoir + TikTok + textos) réduit leur capacité de consolidation de mémoire (Ophir et al., 2009).
🎯 Encourager un environnement à tâche unique est un cadeau pour leur concentration à long terme.
Quelles sont les alternatives?
1- Le monotâche dirigé (single-tasking)
Choisir une seule tâche à la fois, avec une intention claire :
temps limité (ex. : 25 min)
élimination des distractions
micropause pour relancer l’attention
C’est simple. Mais c’est aussi ce qui fonctionne le mieux.
2- Techniques comme Pomodoro
25 minutes de travail, 5 minutes de pause
4 cycles = 1 grande pause
Idéal pour le cerveau adulte ET adolescent
3- Hygiène numérique
Notifications désactivées
Mode avion lors des périodes de travail intense
Application de blocage temporaire des distractions (Forest, Focus To-Do, Cold Turkey)
4- Neurofeedback EEGq pour améliorer la stabilité attentionnelle
Un entraînement personnalisé peut :
renforcer les réseaux de focus
améliorer la tolérance à l’effort mental
stabiliser l’attention soutenue (ondes SMR, régulation frontale)
réduire les impulsions de “switch”
En résumé
Le multitâche est un mythe moderne.Votre cerveau n’est pas conçu pour tout faire en même temps… mais pour bien faire une chose à la fois.
Mieux comprendre ce fonctionnement, c’est :
retrouver votre efficacité,
préserver votre énergie mentale,
et entraîner votre cerveau à choisir au lieu de réagir.
Chez Action NeurOptimum, nous vous aidons à stabiliser votre attention, à structurer vos efforts mentaux, et à rééduquer votre cerveau à revenir à l’essentiel.
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Action NeurOptimum, pour rendre l’impossible...POSSIBLE!
📚 Références scientifiques
Ophir, E., Nass, C., & Wagner, A. D. (2009). Cognitive control in media multitaskers. PNAS
Mark, G. et al. (2008). The Cost of Interrupted Work: More Speed and Stress. UC Irvine
Rubinstein, J. S., Meyer, D. E., & Evans, J. E. (2001). Executive control of cognitive processes in task switching. Journal of Experimental Psychology
Leroy, S. (2009). Why is it so hard to do my work? Organizational Behavior and Human Decision Processes
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