Peut-on améliorer son attention sans médication?
- Action NeurOptimum
- 14 août 2024
- 5 min de lecture
Ce que dit la science sur les alternatives naturelles pour entraîner l’attention
L’attention, c’est la porte d’entrée de tout apprentissage, de toute prise de décision, de toute interaction. C’est aussi l’un des premiers éléments à se dérégler dans notre monde saturé de notifications, de surcharge mentale et de distractions constantes.
Et quand les difficultés d’attention deviennent envahissantes — que ce soit chez un enfant, un ado ou un adulte — la médication est souvent la première solution envisagée.
Mais est-ce la seule?Et surtout… existe-t-il des approches non médicamenteuses, validées scientifiquement, pour améliorer son attention durablement?
Chez Action NeurOptimum, nous accompagnons quotidiennement des personnes qui veulent (ou doivent) reprendre le contrôle de leur attention. Voici ce que la science nous apprend, et comment l’intégrer concrètement dans la vie quotidienne.
🧠 Comprendre l’attention : ce n’est pas une simple volonté
On entend parfois :
« Concentre-toi! »« Tu pourrais y arriver si tu faisais un effort! »
Mais l’attention n’est pas qu’une question de volonté. C’est un processus cérébral complexe, impliquant plusieurs structures (cortex préfrontal, thalamus, réseau attentionnel dorsal et ventral) et plusieurs neurotransmetteurs (dopamine, noradrénaline, acétylcholine).
Il existe différents types d’attention :
Soutenue : rester concentré sur une tâche longtemps
Sélective : filtrer les distractions
Partagée : faire plusieurs choses à la fois
Alternante : passer d’une tâche à l’autre
Et chacun de ces types peut être affecté par la fatigue, l’environnement, le stress, l’alimentation, les émotions ou les habitudes de vie.
💊 Et la médication, alors?
La médication (principalement les psychostimulants comme le méthylphénidate ou les amphétamines) est efficace pour beaucoup de gens, en particulier dans les cas de TDAH modéré à sévère. Elle agit rapidement, en augmentant la disponibilité de la dopamine et de la noradrénaline dans certaines zones du cerveau.
Mais elle présente aussi des limites :
Effets secondaires (insomnie, irritabilité, perte d’appétit)
Tolérance à long terme
Perception de dépendance
Et surtout : elle ne modifie pas les schémas attentionnels profonds (elle aide à mieux fonctionner, mais n’entraîne pas réellement le cerveau)
C’est pourquoi les approches complémentaires et non médicamenteuses prennent de plus en plus de place, autant pour les personnes sous médication que pour celles qui souhaitent éviter cette voie.
✅ 7 approches naturelles pour améliorer son attention (et ce que la science en dit)
1- Neurofeedback
Le neurofeedback est une technique d’entraînement cérébral qui utilise des capteurs EEG pour mesurer les ondes cérébrales et fournir un retour en temps réel. Le cerveau apprend ainsi à se stabiliser, à réguler son activité, et à améliorer sa capacité de concentration.
Une méta-analyse publiée dans JAMA Pediatrics (Cortese et al., 2019) a montré des améliorations significatives chez les enfants TDAH, comparables à celles obtenues avec la médication… sans les effets secondaires.
Les effets sont souvent durables, car le cerveau apprend réellement à se réguler.
🎯 Très utile pour les enfants, adolescents, et adultes présentant des troubles de l’attention.
2- Méditation de pleine conscience
Des études montrent qu’après seulement 8 semaines de méditation guidée, on observe une augmentation de l’activité du cortex préfrontal dorsolatéral, zone impliquée dans la concentration soutenue (Zeidan et al., Cognitive, Affective, & Behavioral Neuroscience, 2010).
La méditation réduit également la réactivité émotionnelle, ce qui aide à éviter les distractions internes (stress, pensées envahissantes).
Elle augmente les ondes alpha, associées à un état d’alerte détendue.
🎯 10 minutes par jour peuvent suffire pour constater une amélioration notable en quelques semaines.
3- Exercice physique ciblé
Le mouvement stimule immédiatement la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline, les trois principaux neurotransmetteurs liés à l’attention.Des recherches (Pontifex et al., Neuroscience, 2013) démontrent que 15 à 30 minutes d’exercice aérobie avant une tâche cognitive augmentent la performance attentionnelle.
L’exercice améliore aussi le sommeil, la gestion du stress et la mémoire de travail.
🎯 Idéalement : intégrer 20–30 minutes de mouvement quotidien (marche rapide, vélo, jeu actif).
4- Alimentation ciblée
Le cerveau a besoin d’un apport constant en glucose stable, d’acides gras oméga-3, de protéines et de micronutriments.
Une carence en fer, zinc, magnésium ou vitamine B6 peut affecter la concentration.
Les oméga-3 (surtout le DHA) ont montré des effets positifs sur les fonctions attentionnelles chez les enfants TDAH (Journal of Child Psychology and Psychiatry, 2011).
🎯 Réduire le sucre raffiné, les colorants artificiels, et favoriser les aliments complets, riches en bons gras et protéines.
5- Qualité du sommeil
Un sommeil de mauvaise qualité altère directement les fonctions exécutives et la capacité d’attention sélective. L’hippocampe (mémoire) et le cortex préfrontal (organisation, focus) sont particulièrement sensibles au manque de repos.
Les enfants et les adultes TDAH sont souvent plus sensibles à la privation de sommeil, ce qui accentue les symptômes.
🎯 Prioriser une routine de coucher stable, limiter les écrans 1h avant, favoriser une chambre sombre et fraîche.
6- Cohérence cardiaque et respiration lente
Des techniques simples de respiration contrôlée (ex. : cohérence cardiaque – 6 respirations par minute) peuvent ramener le cerveau dans un état de calme réceptif, propice à l’attention.
Une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2022) a montré que les exercices de respiration améliorent la vigilance mentale, la gestion du stress, et réduisent les erreurs d’inattention.
🎯 Pratique recommandée 3 fois par jour pendant 5 minutes.
7- Réduction des distractions numériques
Chaque interruption par une notification (même brève) peut prendre jusqu’à 20 minutes pour revenir au même niveau de concentration (Mark, 2008, UC Irvine).
Le cerveau humain n’est pas fait pour gérer plusieurs tâches cognitives à la fois.
L’exposition excessive aux écrans est liée à une diminution de la capacité attentionnelle soutenue.
🎯 Utiliser un minuteur (ex. : Pomodoro), désactiver les notifications, créer un environnement de travail neutre, planifier les pauses.
🔁 Attention : c’est un entraînement, pas une pilule magique
Toutes ces approches demandent de la constance, mais les résultats sont durables.
On ne “corrige” pas un déficit d’attention : on entraîne le cerveau à mieux fonctionner dans un environnement donné.
Chaque cerveau est différent : il faut adapter les outils, suivre l’évolution, et réajuster au besoin.
En résumé
Oui, il est possible d’améliorer son attention sans médication. Et ce, à tout âge.
Avec les bons outils, un environnement favorable, et un encadrement professionnel, le cerveau apprend à se recentrer, à se stabiliser, et à mieux gérer ses ressources mentales.
Chez Action NeurOptimum, nous combinons neurofeedback, éducation, entraînements personnalisés et stratégies concrètes pour vous aider à reprendre le pouvoir sur votre attention — naturellement, durablement.
📞 Contactez-nous au 450-655-2077
Action NeurOptimum, pour rendre l’impossible...POSSIBLE!
📚 Sources scientifiques à consulter
Cortese, S. et al. (2019). Neurofeedback for ADHD: meta-analysis. JAMA Pediatrics
Zeidan, F. et al. (2010). Mindfulness meditation improves cognition. Cognitive, Affective, & Behavioral Neuroscience
Pontifex, M. et al. (2013). Acute exercise and cognitive function. Neuroscience
Mark, G. et al. (2008). The cost of interrupted work: more speed and stress. University of California
Breathing practices and attention. (2022). Frontiers in Psychology
Comments