Les effets des écrans sur le cerveau des enfants (et des adultes!)
- Action NeurOptimum
- 14 déc. 2024
- 4 min de lecture
Ce que la science révèle… et ce que nous pouvons faire.
Ils sont partout. Dans nos poches, sur nos murs, entre les mains de nos enfants à table, en voiture, dans la salle d’attente ou avant le dodo. Les écrans sont devenus omniprésents, et leur usage commence souvent dès les premiers mois de vie.
Mais quels sont les véritables effets des écrans sur le cerveau, particulièrement celui des enfants en développement? Et chez les adultes, y a-t-il aussi des conséquences mesurables?
Chez Action NeurOptimum, on travaille avec des familles qui cherchent à mieux comprendre, sans tomber dans l’alarme excessive ni dans le laxisme numérique. Voici un tour d’horizon équilibré, basé sur la science, pour y voir clair.
🧠 Le cerveau d’un enfant : une éponge en pleine organisation
Avant 25 ans (et surtout entre 0 et 12 ans), le cerveau est en constante construction :
le cortex préfrontal (gestion des impulsions, planification, attention) est immature,
le système limbique (émotions, attachement, récompense) est très actif,
la myélinisation (vitesse de transmission) est encore en cours,
les connexions neuronales sont hautement malléables (neuroplasticité).
Toute stimulation fréquente laisse une trace durable sur les circuits cérébraux.
C’est pourquoi le type de stimulation (et sa fréquence) compte énormément.
📱 Ce que les écrans changent dans le cerveau
1- 📉 Moins de capacité attentionnelle
L’exposition régulière aux écrans (surtout à contenu rapide, lumineux, bruyant) :
fragmente l’attention,
entraîne une tolérance à la stimulation forte,
rend plus difficile la concentration sur une tâche simple ou monotone.
🧪 Une étude de 2022 (Journal of the American Medical Association) a montré que les enfants de 3 à 5 ans exposés plus de 1h30 par jour à des écrans rapides avaient une diminution significative de leur activité préfrontale au repos.
2- 🔁 Surcharge du système de récompense (dopamine)
Chaque fois qu’un enfant reçoit une récompense immédiate (points, likes, image, son, changement d’écran), son cerveau libère de la dopamine, le neurotransmetteur de la motivation et du désir.
Le problème? Cette stimulation contourne les circuits naturels de patience, de frustration et d’effort.
Résultat : moins de tolérance à l’ennui, recherche constante de nouveauté, et difficulté à terminer des tâches.
3- 💤 Altération du sommeil
La lumière bleue des écrans, combinée à une surexcitation cérébrale, décale la sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil) et baisse la qualité du sommeil profond.
Moins de sommeil profond = moins de consolidation de la mémoire, de régulation émotionnelle, de récupération physique.
4- 🧩 Moins d’interactions sociales riches
Les moments passés devant l’écran remplacent souvent :
le jeu libre,
la lecture,
les discussions,
les interactions émotionnelles.
Le cerveau apprend moins à décoder les émotions réelles, à écouter, à argumenter calmement ou à tolérer la frustration interpersonnelle.
👦 Et chez les adultes?
Même si le cerveau adulte est plus stable, il n’est pas à l’abri :
L’excès de notifications et de multitâche numérique diminue la mémoire de travail et la productivité (Harvard Business Review, 2021)
La consommation prolongée de contenu passif (scrolling) peut diminuer l’humeur, augmenter l’irritabilité et altérer la qualité du sommeil
L’hyperconnexion crée un stress latent : toujours connecté = jamais complètement reposé
👨⚕️ Effets cliniques observés (en cabinet)
Chez les enfants et ados exposés à trop d’écrans, on observe souvent :
augmentation de l’irritabilité,
trouble du sommeil,
diminution de la motivation scolaire,
difficulté à jouer sans stimulation externe,
comportement de retrait social ou agressivité.
Que dit la science sur les limites recommandées?
Selon la Société canadienne de pédiatrie et l’Organisation mondiale de la santé :
0–2 ans : aucun écran, sauf vidéoconférence
2–5 ans : max 1h/jour, contenu supervisé
6–12 ans : 2h/jour, avec accompagnement
Ados : encourager la modération, favoriser le contenu actif et éducatif
Chez l’adulte : limiter l’usage passif, désactiver les notifications et planifier des moments sans écran.
🧠 Comment le neurofeedback EEGq peut aider
Chez les enfants et adultes surstimulés, le neurofeedback permet :
de stabiliser l’activité cérébrale,
de renforcer les ondes SMR (ondes associées à la concentration calme),
de réduire l’hyperactivité frontale,
de rééduquer le cerveau à se concentrer sans dopamine artificielle.
Résultat : meilleure tolérance à l’ennui, capacité accrue de focus, réduction des comportements impulsifs liés à l’écran.
En résumé
Les écrans ne sont pas à diaboliser. Mais ils ne sont pas neutres. Leur impact dépend de :
la fréquence,
le contenu,
l’âge,
le contexte,
et de ce qu’ils remplacent dans la vie réelle.
Chez Action NeurOptimum, nous aidons les familles à reprendre le pouvoir sur le cerveau de chacun, en proposant des stratégies adaptées, des évaluations EEGq précises, et des protocoles d’entraînement concrets.
📞 Pour savoir si les écrans ont un impact mesurable sur vous ou votre enfant, contactez-nous au 450-655-2077📧 Action-NeurOptimum@hotmail.com
Action NeurOptimum, pour rendre l’impossible...POSSIBLE!
📚 Sources scientifiques
Christakis, D. A. (2019). Interactive Media Use and Early Childhood Development. Pediatrics
Twenge, J. M. (2020). Screen Time and Mental Health: What the Data Actually Says. Psychological Science in the Public Interest
Lissak, G. (2018). Adverse physiological and psychological effects of screen time on children and adolescents: Literature review and case study. Environmental Research
Rideout, V. J. (2022). The Common Sense Census: Media Use by Kids Age Zero to Eight
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