top of page

Les peurs des enfants : comprendre et apprivoiser ses monstres intérieurs

  • Photo du rédacteur: Action NeurOptimum
    Action NeurOptimum
  • 29 sept.
  • 4 min de lecture

À l’approche de l’Halloween, les maisons se décorent de citrouilles, de fantômes et de toiles d’araignées. Les films pour enfants laissent parfois place à des histoires plus sombres et aux costumes effrayants. Pour certains jeunes, cette période est un moment excitant, rempli de rires et de bonbons. Mais pour d’autres, ces images et ces bruits réveillent une émotion puissante : la peur.


La peur n’est pas seulement une réaction passagère. Elle fait partie de notre fonctionnement cérébral, elle a un rôle biologique et évolutif précis, et elle mérite d’être comprise...surtout quand il s’agit d’accompagner les enfants!

La peur... l'halloween a ses défis pour certains!
La peur... l'halloween a ses défis pour certains!

La peur : une émotion utile

La peur est une émotion universelle et nécessaire. Depuis les débuts de l’humanité, elle a servi de système d’alarme pour protéger l’être humain des dangers réels. Sans peur, nos ancêtres n’auraient pas survécu très longtemps aux prédateurs ou aux environnements hostiles.


👉 Chez l’enfant, cette réaction reste la même, même si l’« ennemi » n’est plus un lion dans la savane mais plutôt un bruit la nuit, une araignée dans la salle de bain ou un examen à l’école.


Le cerveau face à la peur

Lorsque l’enfant ressent la peur, plusieurs zones de son cerveau s’activent en même temps :

  • L’amygdale : c’est le centre d’alerte. Elle détecte rapidement le danger (réel ou perçu) et envoie un signal d’urgence.

  • L’hippocampe : il compare la situation actuelle à des souvenirs passés. C’est ce qui fait que certains enfants ont peur d’un chien s’ils ont déjà vécu une mauvaise expérience.

  • Le cortex préfrontal : c’est la partie rationnelle du cerveau, qui analyse et relativise. Mais chez les enfants, cette zone n’est pas encore pleinement développée, ce qui explique pourquoi leurs peurs peuvent sembler disproportionnées.


💡 Résultat : le corps entre en mode alerte. Le cœur s’accélère, la respiration devient rapide, les muscles se contractent. C’est ce qu’on appelle la réaction « combat, fuite ou immobilisation ».


Pourquoi certaines peurs reviennent souvent?

Les peurs suivent souvent une progression normale selon l’âge :

  • 2 à 4 ans : peur des bruits forts, de la séparation, des ombres.

  • 5 à 7 ans : peur des monstres, du noir, des personnages imaginaires.

  • 8 à 12 ans : peur des blessures, des examens, du jugement des autres.


Certaines peurs disparaissent avec le développement du cortex préfrontal et de l’expérience de vie. Mais si elles ne sont pas accompagnées, elles peuvent évoluer vers des formes d’anxiété plus tard.


Peut-on contrôler la peur?

La peur ne peut pas être complètement évitée : c’est une réponse biologique. Par contre, on peut apprendre à la réguler. Cela se fait par l’éducation, l’expérience et l’entraînement du cerveau.


Lorsque l’enfant apprend à identifier ce qui se passe dans son corps et dans sa tête, il gagne en contrôle. C’est un peu comme si on apprenait à « baisser le volume » de l’alarme que déclenche l’amygdale.

Affronter nos peurs
Affronter nos peurs

Exercices simples pour les enfants

  • Respiration de la tortue 🐢 : inspirer profondément, retenir un court instant, expirer lentement. Cela calme le système nerveux.

  • Nommer la peur : dire à voix haute « j’ai peur du noir » aide à donner une forme concrète à l’émotion.

  • Le dessin transformateur ✏️ : dessiner la chose qui fait peur, puis la rendre drôle ou ridicule (mettre un chapeau de clown à un monstre, des lunettes à une araignée).

  • La technique du super-héros 🦸 : inviter l’enfant à imaginer qu’il enfile une cape ou un costume de courage pour affronter sa peur.


Le rôle des parents et des proches

Les adultes sont les premiers modèles et les premières sources de réconfort pour l’enfant. Voici quelques stratégies clés :

  • Écouter sans juger : valider la peur en disant « je comprends que tu aies peur », plutôt que de la minimiser.

  • Rassurer avec des explications simples : montrer que l’orage ou l’ombre n’ont rien de dangereux.

  • Accompagner par petites étapes : par exemple, rester quelques minutes dans une pièce sombre avant d’allumer la lumière.

  • Ritualiser le coucher 🌙 : histoire, respiration, veilleuse… des repères stables rassurent énormément.

  • Montrer l’exemple : parler de ses propres peurs et de la façon dont on les surmonte aide l’enfant à se sentir moins seul.


Peurs rationnelles et imaginaires

Il est important de distinguer :

  • Les peurs rationnelles : peur d’un examen, peur de traverser une rue, peur d’un chien inconnu. Ces peurs sont fondées sur des situations réelles.

  • Les peurs imaginaires : monstres, fantômes, sorcières, personnages inventés. Elles sont liées à l’imagination fertile des enfants, surtout stimulée à l’Halloween.


Les deux types de peurs méritent la même attention, car le cerveau de l’enfant ne fait pas toujours la différence entre l’imaginaire et la réalité.


Conclusion : apprivoiser ses monstres intérieurs

La peur est une émotion normale, nécessaire et universelle. Mais elle peut devenir envahissante si elle n’est pas accompagnée. L’Halloween est une belle occasion de rappeler aux enfants que ce qui fait peur peut aussi devenir un jeu, une histoire, un déguisement.


En aidant un enfant à comprendre et à apprivoiser ses peurs, on lui offre un outil précieux pour toute sa vie : la capacité de reconnaître ses émotions et de rester maître de ses réactions.


🌐 Pour en savoir plus et découvrir nos services : www.ActionNeurOptimum.com

Action NeurOptimum, pour rendre l’impossible… POSSIBLE!


📅 Chaque lundi à 7 h, un nouvel article paraît sur notre blogue.

👉 Planifie ta lecture du lundi matin et reste à jour avec nos contenus hebdomadaires.

Commentaires


Logo Action NeurOptimum
  • Facebook
  • YouTube
  • Instagram

Nous vous suggérons fortement de consulter votre médecin traitant pour toute pathologie. Nos interventions visent à améliorer votre qualité de vie et ne visent pas à traiter une pathologie.

© 2019-2025 ANO-MKTG.

bottom of page