Les gens négatifs : comment se protéger sans devenir insensible
- Action NeurOptimum
- il y a 2 jours
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On a tous quelqu’un dans notre entourage qui a ce talent particulier : transformer n’importe quel rayon de soleil en nuage gris. Oh que c'est lourd! Un collègue qui critique tout, un ami qui se plaint constamment, un membre de la famille qui ramène toujours les conversations vers ce qui ne va pas.
Malgré toute notre volonté, passer du temps avec ces personnes peut laisser une trace (ou DES traces!) : irritabilité, lourdeur, fatigue mentale, perte d’énergie. La question est simple, mais essentielle : comment protéger notre bien-être sans devenir froid, distant ou insensible ?
Comprendre la négativité : ce n’est pas toujours volontaire
La négativité chronique ne vient pas toujours d’un mauvais caractère. Pour plusieurs, c’est un mode de survie appris très tôt. Le cerveau humain, lorsqu’il est exposé à un environnement instable, imprévisible ou critique, développe une sorte de “vigilance automatique”. Ce qu’on perçoit comme du pessimisme peut être, pour ces personnes, un mécanisme de protection.
Pourquoi ?
Parce que le cerveau apprend par répétition, surtout dans l’enfance. Si un enfant a grandi dans :
Une ambiance où les erreurs étaient sévèrement punies,
Un climat familial anxieux,
Des modèles parentaux pessimistes,
Une sensation de “toujours se préparer au pire”, le cerveau enregistre ces façons d’interpréter le monde comme normales.
Plus tard, à l’âge adulte, ce mode de pensée devient automatique et… extrêmement difficile à changer!
L’impact de la négativité sur notre propre cerveau
On pourrait croire que les émotions n’appartiennent qu’à celui qui les ressent… mais ce n’est pas vrai.
Les neurosciences démontrent que les émotions sont contagieuses. Quand une personne se plaint, critique ou dramatise constamment, notre cerveau active ses propres circuits liés à la menace ou au stress.
Pourquoi ça nous affecte autant ?
Parce que nous possédons des neurones miroirs. Ces neurones répliquent automatiquement l’état émotionnel de la personne en face de nous (même si on ne le veut pas).
Résultat :
Notre humeur chute,
Notre patience diminue,
Notre concentration se fragilise,
Notre motivation baisse,
On ressent une fatigue émotionnelle disproportionnée.
C’est ce qu’on appelle : la fatigue empathique.
Un épuisement mental lié au fait d’absorber trop d’émotions négatives de notre entourage.
Exemples du quotidien : pourquoi ça “colle” autant
Les scénarios sont fréquents :
Au travail : le collègue qui critique tout, même les bonnes nouvelles.
À la maison : un proche qui voit toujours ce qui pourrait mal aller.
Au téléphone : un ami qui t’appelle uniquement pour se plaindre, jamais pour partager du positif.
Dans un couple : une personne toujours dans la dramatique quotidienne.
Avec le temps, on se surprend nous-mêmes à devenir plus irritables ou plus pessimistes, simplement parce qu’on est constamment exposé à cette ambiance émotionnelle.
Ton cerveau n’a rien fait de mal. Il réagit exactement comme il est conçu pour réagir : en absorbant l’émotion la plus forte dans la pièce.
Comment se protéger sans devenir insensible ?
1. Mettre des limites, clairement et avec bienveillance
Dire “j’ai besoin de prendre une pause de cette conversation” n’est pas un manque d’empathie. C’est de l’hygiène émotionnelle.
Exemples de limites saines :
« Je comprends ce que tu ressens, mais je ne suis pas capable d’en parler maintenant. »
« On dirait que ça te pèse beaucoup. Mais là, j’ai besoin de me préserver. »
« Je veux t’aider, mais pas dans cet état-là. Parlons-en quand tu seras prêt pour des solutions. »
2. Ramener la conversation vers quelque chose de constructif
Les personnes négatives tournent souvent en boucle. Tu peux casser cette boucle en posant une seule question simple : “Et toi, qu’est-ce que tu aimerais que ça donne ?” Ça oblige l’autre à réfléchir plutôt qu’à ruminer.
3. Pratiquer la distanciation émotionnelle
Il ne s’agit pas de devenir froid, mais de mettre un pas mental en arrière. Respirer profondément. Observer. Ne pas absorber.
C’est l’équivalent émotionnel de mettre un manteau imperméable sous la pluie.
4. Reconnaître ton seuil de tolérance
Chaque personne a une capacité limitée à absorber la souffrance ou la plainte des autres. La surpasser mène à l’épuisement. Se respecter, c’est reconnaître :“je ne peux pas porter ça aujourd’hui.”
5. Entretenir activement ta propre lumière intérieure
Tu veux être résilient face à la négativité ? Voici les trois habitudes les plus efficaces selon la recherche :
La gratitude quotidienne,
L’activité physique régulière,
Les interactions sociales positives.
Plus ton cerveau est nourri de positif, moins il absorbe le négatif.
En conclusion
S’éloigner de la négativité ne signifie pas devenir indifférent ou déconnecté. C’est comprendre que ton bien-être émotionnel est une ressource limitée, et qu’il est légitime de la protéger. Tu peux aimer les autres sans absorber leurs tempêtes. Tu peux être empathique sans t’épuiser. Tu peux écouter sans te perdre.
Parce qu’en réalité, se préserver, c’est ce qui te permet d’aimer encore mieux, encore plus longtemps.
Action NeurOptimum, pour rendre l’impossible… POSSIBLE!
📍 Boucherville, Québec
